Où se situent les efforts d'amélioration de la chaîne logistique ?

Où se situent les efforts d'amélioration de la chaîne logistique ?

Computer Sciences Corporation publie une étude mondiale sur la chaîne logistique, téléchargeable sur son site internet.

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> En résumé : L'essentiel des efforts d'amélioration de la chaîne logistique porte encore sur les gains à court terme et reste déconnecté de la stratégie d'entreprise, révèle l'enquête de Computer Sciences Corporation (CSC). L'obsession des coûts, l'absence de stratégie et le manque de coordination en limitent les bénéfices.

La seconde enquête annuelle sur la gestion de la chaîne logistique menée par Computer Sciences Corporation (code NYSE : CSC) et la Supply Chain Management Review indique que les entreprises continuent à améliorer le fonctionnement de leur chaîne logistique mais qu'elles n'en tirent pas tous les bénéfices qu'on pourrait en attendre. À cela, plusieurs explications : une préoccupation exagérée pour les réductions de coûts à court terme, un manque de stratégie ou d'alignement avec la stratégie globale de l'entreprise, des efforts d'optimisation limités qui pourraient pourtant procurer de nouveaux revenus, et une coordination limitée au sein de l'entreprise ou avec les fournisseurs et clients.

Une attention davantage portée à la technique qu'à la stratégie


L'enquête révèle que si les entreprises investissent dans les logiciels et les technologies susceptibles d'améliorer la gestion de la chaîne - notamment dans le domaine des achats, de la logistique et de la gestion des stocks -, leur attention se porte trop sur la technique et pas assez sur la stratégie et l'optimisation du processus. C'est pourquoi elles n'enregistrent aucun progrès notable dans la collaboration tout au long de la chaîne logistique, même pour les plus grandes d'entre elles.

« Au final, les entreprises ne tirent pas tous les bénéfices d'une gestion optimisée de la chaîne logistique, notamment en termes d'augmentation du chiffre d'affaires et de satisfaction client », affirme Charles Poirier, auteur de sept ouvrages consacré au supply chain management et partenaire de la practice supply chain de CSC. « Le nombre de dirigeants pour lesquels la gestion de la chaîne logistique est totalement ou partiellement intégrée à la stratégie globale de leur entreprise, ou qui la considèrent comme vraiment stratégique pour l'entreprise, reste encore faible. Cette déconnexion conjuguée à une vision à court terme centrée sur les réductions des coûts, alors qu'une vision à plus long terme axée sur la croissance du chiffre d'affaires et la relation client serait plus indiquée, ne favorise pas la fidélisation de la clientèle et l'amélioration de la profitabilité. »

Le high-tech et la distribution en avance


Selon l'enquête, les entreprises high-tech et de distribution se considèrent comme plus avancées que celles des autres secteurs en matière de chaîne logistique. Les réponses révèlent en effet un fossé grandissant entre ces entreprises, notamment les grandes enseignes de vente au grand public, qui recueillent les fruits de l'optimisation de leur chaîne logistique, et celles qui n'y sont pas encore parvenues.

« L'enquête de cette année montre que si l'ensemble des entreprises ont amélioré leurs capacités en la matière, un écart net subsiste entre les meilleures et les autres », précise Charles Poirier. « Pour ceux qui suivent, il y a donc à la fois un défi et une opportunité, celui de combler leur retard et celle de dépasser sur ce plan leurs concurrents dans leur secteur. »

Selon lui, ce retard pourrait résulter d'une déficience de stratégie chez les entreprises ayant répondu au questionnaire. Cette déficience est particulièrement évidente en ce qui concerne la mise en cohérence de la stratégie logistique et la stratégie globale de l'entreprise. Un peu plus de la moitié des sondés, aussi bien en Amérique du Nord qu'en Europe, ont précisé que leur entreprise n'a pas encore de stratégie logistique ou commence à peine à la formuler. À l'autre bout du spectre, seuls 20 % des sondés de ces deux continents ont déclaré que leur entreprise disposait d'une stratégie complète.

Progrès dans le domaine des achats et des stocks


L'enquête 2004 marque tout de même quelques progrès dans certains domaines, à commencer par les achats, la logistique et la gestion des stocks. En termes d'avancement global, les participants à l'enquête ont cité d'abord les achats et la sélection de fournisseurs (23 % pour ces deux postes), puis la logistique (20 % en 2004 contre seulement 13 % en 2003) comme étant les domaines où leur entreprise a le plus avancé. Le domaine des prévisions et de la planification était cité en quatrième position, en passant de 10 % en 2003 à 19 % en 2004.

Collaboration : le chantier le plus urgent


De façon un peu inattendue, selon Charles Poirier, il n'y a eu aucun changement d'une année sur l'autre du nombre d'entreprises disant avoir avancé en matière de collaboration client. À côté de cela, la collaboration - tant interne qu'externe, avec les fournisseurs et les clients - est citée comme le chantier le plus urgent. « Ces réponses confirment que les professionnels de la chaîne logistique comprennent l'importance critique de la mise en place de relations de collaboration », note Charles Poirier. « Elles indiquent aussi qu'ils sont encore à la recherche des meilleurs façons et moyens d'y parvenir. »

Toutefois, les progrès sont déjà notables pour une des formes de collaboration visées. Il s'agit de la relation entre les responsables de la chaîne logistique et leurs homologues du service informatique. En 2003, 39 % des sondés précisaient que leur relation de travail avec les responsables informatiques concernant l'introduction de nouvelles technologies n'était pas très efficace, ou ne l'était que très peu. Ce poste a décru très nettement à 14 % en 2004. En outre, 37 % des sondés de cette année ont indiqué que cette relation était assez efficace ou très efficace, contre 30 % en 2003.

Pour Charles Poirier, cela semble indiquer que l'impératif de collaboration entre les responsables de la chaîne logistique (promoteurs des améliorations du processus) et le service informatique (chargé de mettre en oeuvre les systèmes qui concrétisent ces améliorations) est enfin compris.

« L'enseignement peut-être le plus important de l'enquête, c'est que les avantages métier les plus marquants de la gestion de la chaîne logistique ne se sont pas encore réellement manifestés », conclut Frank Quinn, rédacteur en chef de la Supply Chain Management Review. « Les réponses dessinent en creux ce à quoi l'on peut parvenir en termes de réduction des coûts, d'accroissement du chiffre d'affaires, d'augmentation de la satisfaction client, etc. Si les dirigeants d'entreprise et les autres responsables gardent l'esprit ouvert et se consacrent à faire advenir de réelles avancées, ils peuvent obtenir des résultats marquants dans tous les domaines. »

Méthodologie de l'enquête


Le questionnaire de l'enquête mondiale 2004 sur l'évolution des chaînes logistiques a été envoyé l'été dernier aux professionnels de la chaîne logistique d'Amérique du Nord, d'Europe et d'autres pays sélectionnés dans le monde. Les destinataires ont été choisis parmi le lectorat de la Supply Chain Management Review et d'autres publications de l'éditeur Reed Business Information, ainsi qu'au sein de la clientèle de CSC.

En tout, 236 entreprises ont renvoyé ce questionnaire de huit pages. La majorité des réponses émanait d'Amérique du Nord (128), principalement des États-Unis. Les entreprises européennes représentaient le second contingent géographique en taille, avec 60 réponses. Trente-cinq réponses sont parvenues de pays situés hors d'Amérique du Nord et d'Europe. Treize sondés n'ont pas indiqué de pays d'origine.

D'un point de vue organisationnel, 56 % des réponses représentaient une entreprise ou un groupe, 28 % une division, une unité ou une filiale d'une entreprise, et 16 % plusieurs départements ou divisions. Plus de 20 secteurs économiques étaient représentés dans l'enquête de cette année. On retrouvait notamment l'aérospatial et la défense, la distribution et les biens de grande consommation, le high-tech et les télécommunications.

Le rapport issu de cette enquête, qui reprend l'intégralité des questions et des réponses, ainsi qu'une synthèse, est disponible en téléchargement ici (PDF en anglais).

A propos de CSC


Fondé en 1959, Computer Sciences Corporation est un des leaders mondiaux des technologies de l'information. CSC accompagne ses clients, tant privés que publics, dans la mise en œuvre de solutions de management et de technologies innovantes pour améliorer leurs performances.

Les solutions de CSC couvrent une large gamme d'offres de services, en développement et intégration de systèmes, externalisation de l'informatique et des processus de gestion, logiciels d'application, hébergement de sites web et d'applications, conseil en management. Avec près de 90.000 employés, CSC a réalisé un chiffre d'affaires de 14,8 milliards de dollars au cours des douze mois se terminant le 2 avril 2004. Son siège social est situé à El Segundo, Californie.

La région France-Belgique-Luxembourg compte 2.500 collaborateurs (2000 en France et 500 en Belgique/Luxembourg). Pour de plus amples informations, consultez le site web de la société : https://www.csc.fr


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Publié le 05/11/2004
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